« Lors de l’Exposition universelle d’Osaka, les enjeux planétaires n’étaient pas au rendez-vous »

Une tribune de Martine Drozdz (MFO) pour le journal Le Monde

osaka

Exhibit 2025 site in Osaka, Japan

Alors que l’édition 2025 s’est refermée au Japon, la chercheuse au CNRS interroge l’utilité de ces grands événements mondiaux. Elle y voit, malgré leurs défauts, de formidables moteurs pour élaborer des récits et des contre-récits de notre manière d’habiter le monde.

Après s’être tenue durant six mois et avoir accueilli plus de 20 millions de visiteurs, l’Exposition universelle d’Osaka [Japon] a fermé ses portes le 13 octobre. Alors que les 188 pavillons vont être démontés, que retenir de cette immense machine à explorer le monde actuel et celui de demain ? Le thème, « Concevoir la société future pour nos vies », semblait particulièrement bien choisi pour l’époque. Dans un contexte de dégradation accélérée de nos milieux de vie, et dans le souvenir encore frais de la pandémie [de Covid-19], l’ambition était de montrer comment la technologie peut soutenir l’habitabilité du monde et l’avenir de l’humanité. Mais de quelle humanité parle-t-on ?

Le récent débat autour de la restitution des restes humains des collections publiques, dont certains appartiennent à des personnes exposées et décédées dans les zoos humains des expositions universelles de la première moitié du XXe siècle, rappelle combien les expositions ont été de terribles machines à construire et reproduire des hiérarchies entre les peuples.

(Lire l'intégralité de la tribune sur le journal Le Monde en ligne)