La Maison Française d’Oxford s’associe à l’hommage national rendu à Daniel Cordier

Daniel Cordier (10 août 1920 – 20 novembre 2020)

Daniel Cordier, historien et acteur de l'Histoire, résistant de la première heure et ancien secrétaire de Jean Moulin, s'est éteint le 20 novembre dernier à l'âge de cent ans. Résistant, historien, écrivain, il a occupé une place importante dans les recherches en histoire contemporaine et en sciences politiques menées à la MFO.

Les 24 et 25 novembre 2011 se tenait à la Maison Française d’Oxford le colloque « De Gaulle in 1941 : the Oxford Moment ». Les organisateurs, le directeur de la Maison Française, Luc Borot, et Sudhir Hazareesingh (Balliol College) avaient invité Daniel Cordier. Français Libre, Compagnon de la Libération, Daniel Cordier était, avec l’ancien ministre Yves Guéna (6 juillet 1922 – 3 mars 2016), un témoin essentiel de ce colloque qui célébrait les 70 ans de la visite du Général de Gaulle à Oxford, visite que le rapport d’activité de la MFO pour 2011, qualifie d’ « étape de la préhistoire de la MFO ». Le rapport indique que le colloque, avec Yves Guéna et Daniel Cordier, « a permis d’entendre deux des grands témoins des débuts de cette entreprise combattante » qu’était la Résistance.

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Le travail d’historien de Daniel Cordier en faisait un invité naturel pour un colloque centré sur le Général de Gaulle et l’Angleterre. Mais Daniel Cordier par sa trajectoire de résistant et par ses ouvrages, faisait partie depuis plusieurs mois des travaux scientifique de la MFO.

L'année précédente, en effet, Daniel Cordier apparaissait déjà dans les activités de la Maison Française. La Term Card pour Hillary mentionne, le 25 février 2010 (5.15pm) une intervention de Jean-Louis Jeannelle, à cette époque enseignant chercheur à l’Université Paris IV- Sorbonne[1], dans le cadre du Modern French Seminar organisé par la faculté de Medieval and Modern Languages et accueilli par la MFO, consacrée aux mémoires de Daniel Cordier, publiées en 2009[2]. Le titre de cette intervention était : « Identité, sexualité et Mémoires : Alias Caracalla de Daniel Cordier ».

Quelques mois plus tard, les 7 et 8 mai 2010, lors du colloque « Vichy in Concepts », organisé par la MFO et l’Université de Birmingham, la figure de Daniel Cordier est à nouveau évoquée. Julian Jackson, professeur d’histoire contemporaine à Queen Mary, University of London, spécialiste reconnu de l’histoire de la France au XXème siècle présente, le vendredi 7 mai une intervention intitulée : « Writing resistance history: the case of Daniel Cordier ».

On comprend que les organisateurs aient naturellement souhaité que Daniel Cordier participe au colloque « De Gaulle in 1941 : the Oxford Moment ». Toutefois, Daniel Cordier n’avait pas souhaité faire une communication ou donner une conférence. Il avait préféré répondre à des questions posées par un panel composé des intervenants du colloque, le 25 novembre. Les personnes présentes avaient pu alors l’écouter décrire comment il avait quitté le Sud-Ouest de la France pour rejoindre la France Libre, puis évoquer sa rencontre avec le Général de Gaulle, les années de préparation au combat, et enfin son travail clandestin avec Jean Moulin.

Le souvenir laissé par Daniel Cordier aux participants à ce colloque a été très vif. Le 26 mai 2012, lors de son allocution à la Garden Party de la MFO, S.E. M. Bernard Émié, Ambassadeur de France à Londres, rappelait la force de l’exemple donné par ces résistants de la première heure dont le parcours soulignait aussi la richesse de la collaboration avec le Royaume Uni pendant les années de guerre.

 

La Maison Française d’Oxford s’associe à l’hommage national rendu à Daniel Cordier.

 

 

 


[1] Jean-Louis Jeannelle est aujourd’hui professeur à Sorbonne Université.

[2] Daniel Cordier, 2009. Alias Caracalla, Paris, Gallimard.